Une nouvelle, des sculptures | a short story, some sculptures
l’exposition | the exhibition
Nocturnes est dédiée à l’oiseau, à la nuit, à la migration, aux sons et chants.
Autour de ces mots, et d’observations et écoutes de l’aube ou du crépuscule, m’est apparu le choix de Chouettes et Hiboux et chanteurs de nuit, de voyageurs nocturnes, de chanteurs matinaux.
Nocturnes, ce sont environ trente-cinq sculptures.
Les Chouettes et Hiboux : l’Effraie, le Hibou des marais, le Hibou moyen-duc, le Grand-duc d’Europe, la Chouette hulotte, la Chouette lapone, la Chevêchette, la Chevêche, la petite Nyctale, …
Le Puffin des Anglais, l’Océanite tempête, le Butor étoilé, le Blongios nain, le Cygne sauvage, l’Oie cendrée, la Sarcelle d’hiver, le Faisan de Colchide, la Caille des blés, le Râle des genêts, la Marouette ponctuée, la Grue cendrée, le Vanneau huppé, le Courlis cendré, la Barge à queue noire, les Chevaliers gambette et aboyeur, la Bécasse des bois, la Bécassine des marais, l’Engoulevent bois-pourri, la Huppe fasciée, l’Alouette des champs, l’Hirondelle rustique, le Rossignol philomèle, le Rougegorge familier, le Rougequeue noir, le Traquet motteux, le Merle noir, la Grive musicienne, l’Hypolaïs ictérine, la Fauvette grisette, le Loriot d’Europe, …
Nocturnes is dedicated to birds, to the night, to migration, sounds and songs.
Around all these words, and observations and listenning from dawn to sunset, has come to my mind the choice of Owls and night singers, night travellers, early birds.
Nocturnes, there will be about thirty five sculptures.
Owls : the barn Owl, the short-eared Owl, the long-eared Owl, the eurasian Eagle-Owl, the tawny Owl, the great grey Owl, the eurasian Pygmy Owl, the little Owl, the northern Saw-whet Owl, …
The Manx Shearwater, the Storm Petrel, the Bittern, the little Bittern, the wooper Swan, the greylag Gooose, the Eurasian Teal, the Pheasant, the Quail, the Corn Crake, the spotted Crake, the common Crane, the northern Lapwing, the eurasian Curlew, the Black-tailed Godwit, the Redskank, the common Greenshank, the Woodcock, the common Snipe, the Eastern Whip-poor-will, the Eurasian Hoopoe, the Skylark, the barn Swallow, the common Nightingale, the Robin, the black Redstart, the northern Wheatear, the Blackbird, the Icterine Warbler, the common Whitethroat, the European Golden Oriole,…
une nouvelle| a short story
Nocturnes, c’est également une nouvelle :
lors d’une nuit d’avril, près de la lisière d’une forêt du Sussex, de 21 h à 8 h, une narratrice songe à la migration des oiseaux, aux joies et sensations, aux sons et silences; à l’impermanence de la pensée, l’art et la beauté.
« Adossée au grand Hêtre, les mains posées sur son tronc lisse et sculpté dans le temps, d’où ses branches vont vers le ciel, j’écoute. Attente. Quelle joie ici !
Au petit matin j’irai retrouver les violettes parfumées. »
Nocturnes is also a short story :
on an April night, near the edge of a Sussex forest, from 9 to 8 am, an English narrator thinks about the migration of birds, the joys and sensations, the sounds and silences; the impermanence of thought, art and beauty.
Edith Holden
Je dédicace cette exposition à Edith Holden.
I dedicate this exhibition to Edith Holden.
« June 8. I saw an Owl tonight, flying across the garden at the back of St. Bernard’s Road […] at Olton » Edith, 1906.
un carnet pour les enfants | a note book for children
Et pour les enfants :
des illustrations de plumes et d’arbres, des cartes de nuit, des mots et leurs notes, des palimpsestes et des couleurs, des croquis et des calques, des oiseaux et des arbres; et le scénario du carnet.
And for children : drawings of feathers and trees, nighttime maps, words and theirs notes, palimpsestes and colors, sketches and tracing paper, birds and trees, and the notebook’s script
quelques sculptures | some sculptures
des écrits de terrain | some words on the spot
roches ancêtres
affût ce matin
lever du jour sur la mer
Là-haut des dentelles, des silhouettes, le vent,
novembre souffle les dernières feuilles,
une Bécasse des bois vient de passer au ras des ronces, le soir tombe,
une Chouette hulotte chante à nouveau depuis quelques jours…
28 th November, 17:45
chanteurs de nuit
Au petit matin j’irai retrouver les Violettes parfumées..
« Je connais peu d’oiseaux qui chantent d’un bout de la nuit à l’autre, dit la Chouette. Comme dans le jour où les chants diminuent d’intensité vers midi, le milieu de la nuit, vers deux heures du matin, est bien plus silencieux »
Il était vingt-deux heures en ce début d’avril, et sur les hauteurs de la forêt, non loin de la lisère aux Tilleuls – là où allait chanter dans quelques jours l’Engoulevent – la Hulotte et le Rossignol venaient d’arriver.
D’habitude, on chantait ici pour affirmer sa présence, attirer une compagne ; mais ce soir un peu de légèretés… Les deux oiseaux échangeaient sur les sons et couleurs.
« Combien d’oiseaux sont passés dans le ciel ces derniers jours ? se demande le Rossignol, c’est la migration de retour, du sud vers le nord. »
Il songe aux oiseaux qui voyagent en groupe, lors des nuits éclairées et étoilées.
Alors que la vue ne suffit pas, il faut s’écouter, émettre des cris de contacts, comme ceux des Grives mauvis et leurs « tssiiii » aigus. Il a croisé les Grives maintes fois dans le ciel de nuit. Que d’étoiles observées, de vallées traversées, d’arbres reconnus.
Est-ce que d’autres voyageurs sont arrivés ? Oui, ils ont fait la route de nuit répond la Chouette. Ainsi, la Bécasse des bois et la Fauvette grisette chantent depuis peu, entre Ronces et Fougères, dès l’aube.
La discussion continue, et les deux compères admirent les couleurs entre les feuillages et le ciel, des bleus indigos, des outremers et des azurs. Ici se devinent les voyages des Vanneaux, l’arrivée des Fauvettes, les cols et les fleuves.
Un livre est ouvert, et ses pages sont le ciel et l’arbre, l’arbre ami de l’oiseau revenu…
Le Noisetier, ravi du retour de son Rossignol, se pose la question de pourquoi les oiseaux chantent.
Beaucoup d’oiseaux virtuoses ont des plumages discrets, ce sont des Grives, des Alouettes et des Merles.
Le chant a deux fonctions : attirer un partenaire et affirmer un territoire. Créer un territoire pour avoir de la nourriture, élever la nichée, empêcher tout intrus.
Et les chants suivent des calendriers et des horloges, et accompagnent la vie de l’oiseau.
La Chouette entend une voix délicate…. Elle semble nous écouter se dit-elle…
« Quelle joie ici !
Au petit matin j’irai retrouver les Violettes parfumées.
Elles sont le long du bois, broderies de feuilles ovales et de fleurs délicates; et l’Églantine que j’aime tant, comme l’aimait Edith » dit la narratrice, adossée au grand Hêtre, les mains posées sur son tronc lisse et sculpté dans le temps, d’où ses branches vont vers le ciel. Et la nuit étoilée. Elle écoute le silence. Attente..
voyageurs de nuit
« C’est aux oiseaux que je pense, aux nécessités et mystères de la vie, se dit la narratrice. Ils me laissent à l’esprit ces altitudes et vitesses de vol, des déplacements en reconnaissant la mer, en suivant les étoiles. »
Il était maintenant deux heures du matin, je m’étais avancée vers la lisière sud-est de ma petite forêt, et blottie contre le tronc d’un Noisetier, je décidais de m’assoupir davantage.
Combien d’oiseaux vont passer cette nuit vers le nord, sans même faire de bruit ? Pourraient-ils se raconter, ici ou ailleurs, des dates et des routes dans le ciel, des forêts et des mers, les étoiles ; et au bout du voyage l’arbre, l’ami, le confident ?
Oui, c’est à peu près de cela que la Merlette et le Chevalier se mirent à parler, plus loin dans les prairies humides : des grandes questions sur la migration.
Je lui demandai s’il avait fait belle route ce cher Chevalier, en traversant la Manche vers l’Angleterre et vers notre marais du Sussex, depuis la baie de Somme en France ; et s’il avait croisé des premières Hirondelles, encore absentes ici. En effet les différences de dates d’arrivées de migration sont marquées chez beaucoup d’oiseaux : si les premières Hirondelles sont là début mars dans les Pyrénées, elles n’arriveront qu’en mi-avril en Écosse. Elles suivent le printemps et la nourriture disponible.
Et si les premiers Coucous du sud ouest de la France sont revenus à la mi-mars, ceux de la montagne n’arriveront qu’en fin avril, ou ici dans le Sussex début avril.
Nous avions ensuite parlé de l’orientation de routes de migration. La plupart des oiseaux d’Europe suivent une orientation sud-ouest / nord-est, mais les directions peuvent être un peu différentes en fonction de la météo et de la géographie, comme pour traverser la Manche. Et quelques oiseaux, comme le Loriot, suivent un axe sud-est / nord- ouest.
Le Chevalier me demanda si nous les Merles suivions des voies de migrations larges ou étroites. Je lui répondis que la majorité des oiseaux, comme les Merles, prenions des couloirs larges, depuis les côtes atlantiques jusqu’à l’est de l’Europe, mais en évitant des zones trop en altitude, en suivant parfois de larges vallées. Et tout de même assez rares sont les oiseaux qui suivent un front étroit, comme la Grue.
Et qu’en est-il de prendre le chemin le plus court ou de suivre le trait du littoral ?
La majorité des oiseaux volent droit devant, qu’importe le paysage survolé.
Certains oiseaux marins, comme les Sternes ou les Macreuses, suivent le trait du littoral même si le chemin est plus long, avec le besoin de s’y poser, de s’y nourrir, et de suivre leur habitat favori : la mer.
Les Rapaces, les Cigognes et les grands voiliers, ne traversent pas la mer où les courants ascendants chauds du dessus des terres ne sont pas présents. Ils s’en servent pour voler et voyager.
Et les vitesses et altitudes de vol ?
La vitesse de migration peut suivre à peu près celle du vol ordinaire de l’oiseau, et la plupart des migrateurs suivent une croisière de 30 à 40 km/h pour les petits passereaux, et jusqu’à 65 à plus de 85 km/h pour les Canards comme les Sarcelles.
L’altitude, quant à elle, est très variable, de nuit comme de jour. Beaucoup de petits oiseaux volent près du sol ou de la mer : de quelques mètres à plus de 100 m de haut. Cela dépend beaucoup de la météo. Et leurs vols nocturnes sont souvent plus hauts.
De nombreux oiseaux vont voler entre 1 000 et 2 000 m, comme les Pigeons, les Étourneaux ou les Vanneaux. Et de grands records sont atteints par de grands Rapaces, des Barges et des Courlis, jusqu’à 6 000 m.
La durée quotidienne du vol est de 6 à 8 h par jour, et va dépendre de la météo, du vent, et de vols sans escale ou non, comme celui de traverser une mer.
Il reste ensuite à s’imaginer le temps que mettra le Traquet motteux pour rejoindre l’Islande…en venant d’Afrique du sud..
Et, la Barge rousse, en 2020, a établi un nouveau record de vol entre l’Alaska et la Nouvelle-Zélande. Selon des scientifiques, un oiseau a parcouru plus de 12 000 km en 11 jours sans escale !
D’hypothèses en dialogues, d’histoire dans les histoires, la Merlette m’expliqua que des oiseaux apprennent les routes de migration en suivant les aînés…et il aura bien fallu un jour qu’un parte le premier..
Quant aux jeunes Coucous, ils partent seuls pour la première fois vers le sud, et savent où s’arrêter en fin de voyage.
Et les oiseaux savent repérer des reliefs, des fleuves, une maison, des arbres…
Ah la belle étoile, pensions nous ensuite…
Les migrateurs nocturnes s’orientent en suivant les mouvements des étoiles. Et cette connaissance n’est pas forcément héréditaire, mais un apprentissage au fil de la vie de l’oiseau, et depuis qu’il est oisillon.
De nuit, comme de jour, un vent violent va gêner ou interrompre les migrateurs.
Un ciel bien dégagé, ou avec quelques nuages sera parfait pour voyager. Et si la pluie ou le brouillard viennent à tomber, les oiseaux se posent.
La narratrice demanda aux deux oiseaux, la Merlette et le Chevalier, au fait, quand et pourquoi décidez-vous de partir ? Quel mystère que la vie des voyageurs de nuit…
« Orion, le sablier d’hiver, brille encore, vers l’horizon où ma planète Vénus va bientôt se coucher. »
early birds
Le Merle lève-tôt éprouva la joie de parler, en ce petit matin, avec l’Alouette. N’avait-il pas entendu ses longues trilles joyeuses de deux à trois minutes qui emmènent des phrases superbes à plus de 100 mètres de haut, alors que le jour pointe à peine ?
Les oiseaux bien souvent ne chantent pas dès qu’ils sont éveillés. Ils s’étirent d’abord, lissent leurs plumes, et rejoignent un endroit pour chanter.
Dans les milieux où il vit, à peu près partout, le Merle noir est souvent le premier à chanter, à accompagner le silence de l’aube, et commence bien avant le lever du soleil.
Il offre alors ses notes pures, amples, flûtées, cristallines.
Dans les champs, ce seront l’Alouette et les Perdrix. Il fait encore noir.
Alouette et Merle sont suivis par le Rougegorge, la Grive musicienne, le Pigeon colombin, la Tourterelle des bois, le Faisan. Et la Poule dans la cour de la ferme.
C’est ainsi une véritable horloge des chants au petit matin qui peut être écrite.
« Que me diront les Violettes au lever du jour ? Si souvent quand nous nous parlons, elle me présentent des mots : colorée, beauté, parfum.
Les opales de la Manche sont colorées ; un regard d’enfant coloré; les rectrices du Hibou ; la Lune ; et le chant du Merle est coloré. » dit la narratrice.
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