le maraudage
Marauder c’est d’une part aller à la rencontre des visiteurs en promenade sur les lieux, passer un temps avec eux, de quelques minutes ou plus, puis de continuer son chemin vers d’autres visiteurs.
C’est animer, sous la forme d’une marche à pied en suivant les sentiers et des postes définis ou improvisés, avec un sac à dos à outils d’animation simplifiés, adaptés, et adaptables selon l’ambiance, l’âge, lié à la convivialité et à la bienveillance.
C’est circuler dans une réserve naturelle par exemple, se mettre à disposition du public qui voudrait éventuellement de l’information supplémentaire, et par des approches pédagogiques variées répondre à ses questions, lui présenter des sujets variés.
C’est être au service des visiteurs : faire leur connaissance, se rapprocher de leur attentes, de leurs questions.
C’est d’autre part sur un thème choisi de mettre en scène le thème, faire passer des messages, à travers un scénario qui permettra de parler de la venue du visiteur, de présenter le site naturel et la gestion, de comprendre la science ou écouter des émotions. Il est possible également de choisir un fil directeur.
Les oiseaux migrateurs, un exemple, le dimanche matin.
– mettre en scène « les oiseaux migrateurs »: comment aborder les visiteurs, que dire, quel message passer, quel nombre de séquences, quel temps, autour de quel fil directeur,
– lié à un message et à une séquence d’animation, par exemple « l’horloge biologique », « les axes migratoires » ou encore « vitesse et altitude de vol »,
– à travers un scénario qui permettra au visiteur d’un espace naturel de faire lien avec son vécu et en lien avec le site, les objectifs de gestion et d’accueil.
Il peut être convenu de choisir des arrêts, des postes, le long du chemin, sous autant de séquences, et choisir ainsi un fil directeur par exemple « les familles d’oiseau et la migration » (fil scientifique), ou encore « les mots de l’oiseau et la migration » (fil artistique).
Marauder, c’est aussi une façon de « surveiller » la quiétude des lieux.
C’est enfin trouver ainsi la bonne technique sans pour autant déranger les visiteurs dans leurs quiétudes ou leurs besoin de nature, sans déranger la faune et le flore.
Le rationnel et l’émotionnel, improvisés ou non, sont alors en synergie et en deviennent complémentaires.
La nature sait créer des passages entre science et émotion, entre matière et esprit, entre nature et culture.
Un rôle si précieux de l’animation et de la gestion des milieux naturels.
Chacune et chacun repart avec son souvenir des lieux.
éric