la personne handicapée, la nature, le jardin, l’art

Ateliers de jardinage, d’art animalier, et sorties de découverte du patrimoine ou de la nature
sont des thèmes autour desquels nous avons échangé en équipe : participants, moniteurs, éducateurs, animateurs, accompagnants,référents institutionnels.
Je souhaite ici apporter un regard.
Entre nature, depuis le jardin, et par l’art animalier et botanique, et vers le handicap.

des questions

Un des enjeux de l’éducation à la nature est de comprendre le grand écosystème qu’est la planète Terre,
par des ateliers techniques de connaissances, et à la fois par des implications affectives et propres à chacune et chacun.
Les ateliers de sciences de la nature, d’art animalier ou botanique, ou encore de jardin sont à la fois objectifs et rationnels, imaginaires et émotionnels.
Le rationnel et l’émotionnel sont en synergie et en deviennent complémentaires.
La synergie permet, je pense, de ne pas être dans des pensées cloisonnantes ne reliant pas raison et émotion, matière et esprit, nature et culture.

Un des enjeux de l’animateur est de dessiner des objectifs équilibrés :
– à favoriser l’épanouissement de la personne accueillie,
– à penser à la connaissance et la préservation de la nature.
Et parler de nature ou de jardin en tenant compte de la personne accueillie,
à s’inscrire dans les spécificités de l’espèce humaine, l’intelligence ou nos instincts grégaires à nous rassembler, à comprendre.
Avec nos savoirs-faire partager, notre relation au monde, des énergies apportées.

Les ateliers vivent autour du triangle personnes / thème et site / pédagogie.
Se tourner vers la personne accueillie, vers ses savoirs, et penser à la chance des richesses de la nature,
se tourner vers la pédagogie qui regarde le rationnel et l’émotionnel, replace dans le milieu de vie,
se tourner vers la nature et penser aux diversités des personnes, autre spécificité de l’aventure humaine.

Les exigences de nos sociétés d’être normaux, ou performants, ou rentables, ou rapides, cloisonnent, oublient.
La faiblesse existe. Composer.
Où est la place de la fragilité et de la faisabilité ?
Comment reconnaitre une faiblesse, propre à chacun d’entre nous ?
Où sont nos normalités ?
Quels liens trouver par et pour la nature ?

Le rôle de l’animateur est de chercher, de comprendre, d’innover.
De favoriser des liens, à faire utiliser nos savoirs ensemble, donner un sens pour notre société.
Imaginer des ateliers, des lieux à visiter, à la hauteur de nos savoirs, humbles.

L’atelier, la réciprocité avec la personne handicapée, est faite de rencontres des richesses et des faiblesses,
de réflexion sur notre propre regard à la fragilité, à porter le regard sur la simplicité des relations.

un projet, des personnes

Comme toute méthodologie de projet : diagnostiquer, écrire, animer et évaluer,
ici accompagner le projet personnalisée de la personne accueillie,
autour d’approches pédagogiques variées, actives, complémentaires et pluridisciplinaires,
en lien avec les besoins de la personne, le projet éducatif de structure qui l’accueille, les attentes de l’équipe médicale et éducative, et de la famille,
– agir selon l’échange, le besoin, le regard, le vécu, les capacités cognitives et notionnelles, physiques et psychologiques, sensibles et affectives, culturelles et sociales.

Accompagner la personne handicapée accueillie dans son épanouissement, à en être actrice elle-même,
un accompagnement vers l’entretien et la continuité de facultés de découvertes, de plaisirs, d’apprentissage, d’autonomie, de vie en groupes, de bien-être et d’éveils, de découverte de l’extérieur.

Prendre part dans cette relation sociale et éducative, proche, rationnelle et émotionnelle.

des savoirs, la nature, l’art, le jardin.

La nature accompagne des savoirs, des savoirs-faire, des savoirs-être, des savoirs-faire partager.
Des moments de plaisir à créer, à découvrir ensemble, utiliser nos savoirs, donner un sens pour notre société.

éric