au Cap Blanc-Nez

Se confondant en camaïeux de verts avec les reflets d’opale de la Manche, les champs d’escourgeons sont des palettes de couleurs, des interactions des carrés d’Albers, du haut des falaises de craie blanche du Cap-Blanc-Nez.
Le Kent ou le Sussex en face sont autant de nuanciers.
Les ocres et grisâtres de la pelouse calcicole forment quant à eux un joli nuancier avec les bleutés du large.
Et la terre s’arrête ici. Après c’est la mer, cette belle inconnue.

Les couleurs, les lignes, les notes et les roches m’évoquent l’art et les rigueurs du jardinier, du peintre,
de l’architecte, du musicien et de l’astrophysicien.
Pour les émotions et les regards offerts, j’imagine les doigts du musicien sur le piano ou la basse, sa dextérité, comme le jardinier repique ses fleurs, le maçon monte son enduit, l’architecte dessine ses plans, l’astrophysicien pense univers.

A marée basse, le fracas des vagues s’est tu, en s’y approchant de loin sans déranger, les anfractuosités de la craie laissent entendre ces « caquètements » familiers, le Fulmar boréal, le voilier des mers.
Une fois la nidification terminée l’été, ils partiront en pleine mer sans vraiment se poser.
Des adultes viendront revisiter la falaise durant l’hiver pour préparer la saison.
Les Fulmars, l’Océanite tempête ou les Pétrels évoquent les creux énormes des vagues en mer froide.
éric